Emprunt : l’intérêt d’une reconnaissance de dette notariée
Une reconnaissance de dette est un écrit par lequel une personne, le débiteur, s'engage à payer une somme d'argent à une autre, le créancier.
Elle peut être établie directement entre les parties (on parle d'acte sous seing privé) ou par acte authentique c('est à dire rédigé par un notaire.
L’acte notarié présente de nombreux avantages.
Que doit contenir la reconnaissance de dette pour être valable ?
La reconnaissance de dette doit :
• être écrite, datée et signée de la main du débiteur ;
• comporter l'identité du débiteur et du créancier : nom, prénom et date de naissance ;
• indiquer la somme en chiffres et en lettres (en cas de différence entre ces deux sommes, c'est le montant en lettres qui est retenu).
Il n'y a pas de limite de montant.
De façon facultative, la reconnaissance de dette peut indiquer :
• le terme, c'est-à-dire une date à laquelle la dette devra être remboursée (à défaut, la somme est exigible à première demande du créancier) ;
• un taux d'intérêt.
La reconnaissance de dette doit-elle être enregistrée aux impôts ?
Ce n’est pas obligatoire, mais :
- en cas de litige avec l’emprunteur, la date de l'enregistrement donne le point de départ de la prescription de la dette, c’est-à-dire le délai pendant lequel le créancier peut réclamer son argent ;
- en l’absence de reconnaissance de dette, l’administration présume que l’argent a été donné et non prêté. Or la donation peut donner lieu au paiement de droits fiscaux ;
- si le prêteur a des héritiers, l’enregistrement permet de clarifier les rapports qu’ils pourront avoir avec le débiteur.
Le prêt doit-il être déclaré aux impôts ?
Si le montant du prêt est supérieur à 760 € (avec ou sans intérêts), il doit être déclaré à l’administration fiscale. Cette formalité est obligatoire, même si le prêt n’a pas fait l’objet d’un écrit.
Quel est l’intérêt de recourir à l’acte notarié pour une reconnaissance de dette ?
- Le notaire se charge de la déclaration du prêt à l'administration fiscale.
- En cas de non remboursement à la date convenue, l’acte notarié vaut « titre exécutoire », c’est-à-dire que le créancier n’a pas besoin d’aller devant le juge pour faire reconnaitre la somme que le débiteur lui doit. Il lui suffit de faire appel à un huissier pour récupérer son argent.
- Le client reçoit de son notaire des conseils avisés et personnalisés pour établir la reconnaissance de prêt au mieux de ses intérêts.
- Lorsque la somme prêtée sera importante, le notaire proposera au créancier d’assortir son prêt à des garanties hypothécaires afin de le sécuriser en cas de non remboursement.
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