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Immobilier : accélération de la reprise de l’activité et de la hausse des prix dans toute l’Ile-de-France

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Selon les Notaires de Paris-Ile-de-France, la reprise de l’activité immobilière s’est encore accentuée sur les 5 premiers mois de 2017 en Ile-de-France. Les acquéreurs sont restés insensibles dans leur acte d’achat à l’approche des élections...
Selon les Notaires de Paris-Ile-de-France, la reprise de l’activité immobilière s’est encore accentuée sur les 5 premiers mois de 2017 en Ile-de-France. Les acquéreurs sont restés insensibles dans leur acte d’achat à l’approche des élections présidentielles et ont profité du très bas niveau des taux d’intérêt, dans un marché plus fluide où l’envie de concrétiser une acquisition immobilière est bien là.
Les augmentations de prix se prolongent, s’intensifient et se diffusent à l’ensemble de la Région. Les perspectives d’activité de l’immobilier francilien restent bonnes, malgré un marché très dépendant des taux d’intérêt.

Comment évoluent les prix en Ile-de-France ?

► Des hausses de prix de 2 à 7% attendues en juillet 2017
Les hausses trimestrielles de prix deviennent un peu plus vives sur de nombreux segments de marché et amplifient la hausse annuelle des prix des appartements et des maisons.
Au 1er trimestre 2017, les indices Notaires-INSEE montrent que les prix des appartements ont augmenté de 4,5% en un an en Ile-de-France, tirés par la hausse dans Paris (+5,5%).
Les évolutions annuelles sont plus modérées pour les maisons (+2,4% en Ile-de-France).

Quelle est la valeur d’un appartement francilien au printemps 2017 ?

► Prix au m² d’un appartement ancien en Ile-de-France : 5.490 euros
Le prix des appartements franciliens a augmenté de 4,5% en un an. Ainsi, fin mars 2017, pour acheter un appartement dans la Région, il fallait compter 5.490 euros/m².
La hausse des prix des appartements a été plus sensible en Petite qu’en Grande Couronne. Ainsi, en Petite Couronne, le prix d’un appartement est de 4.400 euros/m² (+4,2% en un an), et de 2.950 euros/m² en Grande Couronne (+2,7% en un an).
Les prix s’échelonnent entre 2.590 euros/m² dans l’Essonne et 5.360 euros/m² dans les Hauts-de-Seine.

Quel est le prix d’une maison francilienne au printemps 2017 ?

►295.700 euros pour acheter une maison dans la Région
Une maison francilienne coûtait 295.700 euros fin mars 2017. La variation des prix est sensiblement la même entre la Petite et la Grande Couronne.
En Petite Couronne, ce prix s’élève à 348.100 euros (+2,5% en un an), et s’établit à 273.600 euros en Grande Couronne (+2,4% sur un an).
Les prix des maisons s’échelonnent entre 573.000 euros dans les Hauts-de-Seine et 231.200 euros en Seine-et-Marne.

Combien vaut le m² à Paris au printemps 2017 ?

►8.450 euros le m² à Paris en moyenne
Dans Paris, le prix au mètre carré atteint 8.450 euros (soit une hausse de 5,5% en un an) tutoyant le record de 2012.
La hausse des prix est généralisée dans la Capitale. 2 années de hausse de prix viennent désormais effacer 4 années de baisse.
13 arrondissements sur 20 ont connu des variations de prix supérieures à 5% par an. L’arrondissement ayant le plus augmenté étant le 8e (+11,8%). Seul le 7e arrondissement a vu ses prix diminuer de 3% en un an.

Comment évoluent les prix entre les arrondissements parisiens ?

► Plus de 10.000 euros/m² dans 7 arrondissements dont 4 à plus de 11.000 euros/m²
7 arrondissements de Paris ont désormais des prix au m² qui dépassent les 10.000 euros (les 1er,3e, 4e, 5e, 6e, 7e et 8e).
Le 1er et le 6e arrondissement sont les plus chers de la Capitale avec des prix au m² respectivement de 11.740 euros et de 12.320 euros.
Le 19e demeure le seul arrondissement toujours sous la barre des 7.000 euros/m² (à 6.910/m²).
L’écart de prix entre l’arrondissement le plus cher et le moins cher est de 5.410 euros/m².

Quels sont les quartiers les plus et les moins chers de la Capitale ?

►Le plus cher : Saint-Germain-des-Prés à 14.850 euros/ m².
►Le moins chers : La Chapelle à 6.370 euros /m².
Les quartiers les plus onéreux de Paris sont situés dans les 6e et 8e arrondissements : Saint-Germain-des-Prés à 14.850 euros/m², Champs-Elysées à 14.510 euros/m² et Odéon à 14.050 euros/m².
Les quartiers les moins chers de la Capitale sont La Chapelle (18e) à 6.370 euros/m², Pont-de-Flandre (19e) à 6.430 €/m², et Amérique à 6.440 euros/m².

Quelles sont les perspectives d’évolution des prix dans les prochains mois ?

► Un prix au m² record à Paris en juillet 2017
Les indicateurs avancés sur les avant-contrats des notaires franciliens confirment globalement les tendances à la hausse des prix d’ici l’été 2017. Elles seraient plus fortes pour les appartements que pour les maisons et elles se modéreraient quand on s’éloigne du cœur de l’agglomération.
En juillet 2017, le prix au m² pourrait approcher le prix record de 8.800 € dans Paris, soit une variation annuelle de +7%.
La hausse annuelle passerait à 4,6% pour les appartements en Petite Couronne, dont 4,8% dans les Hauts-de-Seine, et à 3,4% en Grande Couronne.
Les hausses annuelles de prix resteraient plus contenues pour les maisons.

Comment a évolué le marché immobilier francilien ?

► Une augmentation du nombre de ventes dans toute la Région
Le nombre de ventes de logements anciens progresse à un rythme toujours plus rapide. Il a augmenté de 38% en Ile-de-France lorsque l’on compare les 1ers trimestres 2016 et 2017.
Avec 44.200 transactions, ce 1er trimestre 2017 s’inscrit 19% au-dessus du niveau moyen de la période de forte activité de 1999 à 2007 et 39% au-dessus d’un 1er trimestre moyen de ces 10 dernières années.

Quels sont les facteurs d’évolution du marché francilien au 2nd semestre 2017 ?

► Le niveau des taux d’intérêt sera déterminant
Pour le moment, les perspectives d’activité restent bien orientées et le marché francilien continuerait à bien se tenir dans la 2e partie de l’année 2017.
Pour autant, des éléments de fragilité persistants peuvent venir donner un coup de frein à l’activité et faire hésiter les acquéreurs.
La baisse des prix accumulée ces dernières années, même modeste, avait tout de même contribué à améliorer la solvabilité des ménages. La hausse des prix s’est généralisée et elle s’amplifie, réduisant ce bénéfice. Dans un contexte de faible évolution du pouvoir d’achat des ménages, le maintien de la solvabilité des acquéreurs ne reposera alors que sur le maintien des taux d’intérêt à des planchers et sur la facilité d’accéder au crédit. Si les premières hausses des crédits à l’habitat devaient s’intensifier le marché pourrait perdre ce ressort essentiel et se heurter à la solvabilité des ménages.
Dans cette perspective, les décisions fiscales du nouveau Gouvernement auront un impact si elles devaient se traduire, directement ou indirectement, par un relèvement de la charge d’impôt.
(C) Photo : Chambre des Notaires de Paris